Beaucoup d’entre vous connaissent déjà Largo Winch, le multimilliardaire en blue-jeans, sans famille, sans attaches, qui se retrouve à 26 ans à la tête d’un empire colossal de 10 milliards de dollars.
Pour cette nouvelle aventure, toujours haute en couleurs et en suspens qui constitue la suite très attendue du 17e épisode des aventures du héro Winch « Mer Noire » où Largo était à nouveau et comme à son habitude empêtré dans une nouvelle affaire peu confortable (en effet, le milliardaire se voit confronté à un nouveau complot dont il est la cible il est accusé de faire partie d’un important réseau de trafic d’armes). Le droit et honnête (enfin presque) Winch s’embarque alors dans une nouvelle entreprise haute en rebondissements pour prouver à tous et à tout prix son innocence.
C’est donc un scénario toujours aussi palpitant qui porte ce récit grandiose, rien d’étonnant, le tout est quand même né de la plume du grand Van Hamme (Thorgal ; XIII…). Sans sombrer dans une effusion de violence, sans sombrer dans de trop grands états d’âme non plus, Jean Van Hamme sait à chaque album faire de son personnage un héro moderne, affranchi des codes héroïques du surhomme mais aussi de la moralité angélique qui aurait enlevé une bonne part de sa consistance au héro Largo, lequel reste bien ce qu’il est : un superman du buisness.
Accompagné par le toujours aussi parfait trait de Francq, les cadrages très cinématiques, les plans toujours plus fascinants et un découpage toujours aussi dynamique (certainement même plus qu’aux tout débuts de la série), la palette de personnage sublimement expressifs, le réalisme tout particulier et surtout les décors toujours aussi époustouflants donnent à la BD cette dimension grandiose qu’on lui connaît depuis ses balbutiements. Et même, on serait tentés de penser qu’à force de presque 20 tomes la saga commencerait à s’essouffler, il n’en est rien et c’est même tout le contraire. A la lecture de « Colère Rouge », m’est apparu une sorte de renouveau et de renaissance pas du tout désagréables.
Alors que Winch, à la toute fin de l’album inaugure son nouvel immeuble à Chicago et abandonne définitivement les bureaux ancestraux de Nerio, son défunt père, le signal est bel et bien lancé : l’aventure ne fait que (re)commencer !
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