Etre lycéen en 2012 #1

En ce moment au lycée, on prépare une exposition en accompagnement personnalisé (le dernier projet en date c'était ce travail sur les valeur de pi, illustré par mes soins). Le titre "Être lycéen en 2012". Avec mon groupe, on a conçu un tas de petites choses très sympathiques  (voilà une des raisons pour laquelle j'étais si occupée ces derniers temps...). Mais avant de vous montrer tout ça, je commence par le début.

En plus de ce que chaque groupe fait de son côté, le prof qui nous dirige nous a demandé de rédiger deux textes, l'un sur ce que c'est pour nous, être lycéen en 2012 et le deuxième sur comment on se voit dans 10 ans. Le tout illustré d'une photo/dessin bien sûr !

Alors voici ce que pour moi ça a donné pour la première partie :

Pour moi être lycéen(ne) en 2012, c’est surtout une bonne blague : face à un monde impitoyable qui ne nous laisse pas énormément d’opportunités (la génération beaufs s’était déjà lamenté qu’il ne lui restait plus rien à inventer et s’était enfermé dans un cercle de lassitude tranquille ; imaginez alors pour nous, génération Y…) et qui nous laisse entrevoir pour notre avenir une situation plus que pessimiste quant à notre prochaine entrée dans la vie active, il vaut mieux prendre une bonne bouffée d’air (de préférence frais) et prendre la vie du bon côté (puisque selon la légende populiste, « il en faut peu pour être heureux », soyons de bonne foie, croyons-le…).

Aussi, mieux vaut garder la tête haute et surtout conserver sa bonne humeur, s’éclater (plutôt que de finir comme un ballon dégonflé), s’amuser, faire autant de bêtises que possible, dire le plus d’absurdités qu’on peut et surtout bien profiter de ces trois années de lycée (certainement nos trois années de vrai liberté) sans trop se prendre la tête ; après on n’aura plus le temps… De toute façon, comme disait une main fort habile un joli jour de mai, à l’ombre des pavés « L’obéissance commence par la conscience et la conscience par la désobéissance ».

Voili voilou !

Je vous mets la deuxième partie très vite !

Comments

[cémaline]

Ah ouais c'est ça etre lycéen en 2012 ??? Trop coool ! Moi il a fallut que j'attende mes 30 ans pour me sentir en harmonie avec moi même et l emonde qui m'entoure... Oui profite de cette liberté,
et la bonne humeur et les petits riens de bonheur demeurent...

[soakette la sardine]

Vive la joie de vivre et vive la vie libre !!

[Au Coeur de Marie]

Je te trouve injuste quand tu ressens un manque de liberté ... liberté de quoi ? liberté de parole, on l'a ; liberté sexuelle, oui 68 est passé par là, le sida aussi, mais on sait maintenant,
aussi comment ne pas le transmettre ; liberté de voyager, de s'instruire, de rencontrer d'autres personnes qui n'ont pas les mêmes idées que nous que ce soit politique, religieuse ou autre.... je
sais qu'à ton âge, on a tendance à voir les choses en noir, mais je ne pense pas que ce soit rendre service aux jeunes générations, que de les plaindre : non, rien n'est figé, votre vie vous
appartient et vous avez beaucoup à inventer : à commencer par trouver le moyen que les milliards d'humains puissent cohabiter avec des ressources qui elles ne se multiplient pas ; oui, à mon
sens, vous avez beaucoup à inventer, mais pour cela il faut avoir une vue d'ensemble, et pas se lamenter sur ce qui se passe autour de son nombril...


Bisous. Douce journée

[soakette la sardine]

Je suis entièrement d'accord avec toi sur le fait qu'on puisse échanger librement nos opinions. C'est une des choses les plus belles que nous avons. Car je crois que grâce à ces confrontations
perpetuelles, nous pouvons nous façonner des avis de plus en plus réfléchis, et avancer continuellement vers la sagesse.


 


En revanche, je ne sais pas si on a réellement la liberté de parôle. Je pense à ce journaliste, qui a simplement constaté des chiffres. Sur les délinquants, et qui a simplement rapporté que oui,
c'est un fait la plupart sont originaires du magrheb. Et ce n'est pas passé. Pourtant, ce ne sont que des chiffres, des études, des faits. Véridique.


Et pourtant, le voilà avec des procès qui lui collent à la peau. J'aurai pu ne pas le soutenir, j'ai beau ne jamais vraiment l'arborer aussi fièrement que je le devrais, mais mon pays c'est la
Tunisie. Ma famille, elle est là-bas. Alors quand on parle des "arabes", ça me concerne. Mais j'ai pesé le pour et le contre et j'ai reconnu les faits.


Sur le papier, il est peut être écrit qu'on peut parler librement, mais dans les faits, au final pas vraiment.


 


Je pense à certains pays. Ma petite Tunsie pour ne citer qu'elle. Il y a 10 ans, même en France, on n'avait pas le droit de parler de Ben Ali. Au téléphone ou dans des lettres. C'était interdit.
Et là-bas, même de vive voix. Pas le droit.


Aujourd'hui, on ne peut rien dire sur ce qui se passe.


Le jour ou j'ai dit qu'il y avait des choses que le peuple tunisien regretterait dans sa révolution, on a piraté mon blog de politique. Le jour où j'ai parlé des sallafistes, des islamistes, de
toutes ces choses dont j'avais peur dans ma Tunisie et qui arrivaient sans crier garre, pareil.


 


Je ne parle pas uniquement de la France. Mais parler de la liberté des autres pays en France, c'est encore trop tabou. Trop interdit.


 


Quant à la liberté sexuelle. Celle-ci est arrivée trop vite. Incontrôlable, comme pour toute les révolutions. Il y a des bons et des mauvais côtés dans cette révoilte. Mais il n'y a jamais que du
mal ou que du bien dans une révolution. Et il n'y a pas de plus beau combat que celui pour la liberté. Aussi infirme soit-elle. Parce que tant qu'on nous prive d'une partie de liberté, aussi
infirme soit-elle, alors on n'est pas libre.


 


La liberté de voyager. Oui, c'est vrai. Elle existe. Et encore, on est toujours muselé un peu dans certains pays, alors on n'est pas si libre que cela. Si je veux aller demain en Corée du Nord,
c'est impossible. Je sais que c'est là une vision pessimistes des choses, mais elle renferme peut être ne serait-ce qu'un soupçon de liberté.


 


Liberté de s'instruire, encore une fois, je ne suis pas sûre. Certes, avec l'Internet, on peut pratiquement tout savoir, mais il y a des choses qu'on ne nous expliquera jamais à l'école. La
guerre du Vietnam et d'Algérie par exemple, ou Mai 68, sont dans énormément d'établissement soulevés avec une pudeur énorme et surtout surtout le plus vite possible. On passe au dessus comme
s'ils ne s'agissaient que de détails de notre Histoire, parce que,  comme trop récents, ces histoires là genent affreusement. Et en les enterrant ainsi, on croit effacer nos erreurs. Ce qui
est consternant car si onignore ses erreurs et qu'on n'en fait pas part aux générations futures, elles reproduiront exactement les mêmes... On ne peut pas apprendre de ses erreurs si on en n'a
pas conscience. Alors certe, si je veux savoir, je peux. Mais tout le monde ne veut pas escalader la barrière qu'on nous a errigée.


 


Je suis consciente que mes discours sont tous très pessimistes, mais je peux regarder devant moi, et je sais que la nouvelle génération, la mienne, la "généartion Y", est déjà née dans la
tourmente, et qu'elle en a assez. J'ai confiance. Je crois que tous ensemble, on peut refaire des choses biens, faire avancer les choses. Au fond, sur Terre, il ne nous reste qu'une chose à
inventer, c'est la paix. et c'est assurément le plus beau défi du monde.

[jill bill]

Super soakette ! Ton point de vue pas faux du tout... L'avenir et ses horizons pas des plus roses pour nos jeunes... Profitez de votre jeunesse aussi, certes il faut assumer en classe, même si la
vie pro fait peur... mieux vaut être diplômé quand même !  Bizzz de jill

[soakette la sardine]

Rho oui, je ne veux pas l'anarche quand même, juste un peu plus de libertés (-: